(exposition virtuelle sur le site Corridor Éléphant, 06.2017)
"Au fond du jardin un petit édicule en pierre, ouvert aux quatre vents tient lieu de chambre de prise de vues. Entre novembre et décembre 2015, plusieurs moments passés dans cette ruine, souvent entre chien et loup, sont à l’origine des séquences d’images dont quelques uns des clichés retenus ici marquent les passages. Une figure y tourne, y saute ou y danse prise parfois dans le reflet d’un grand miroir appuyé au mur. Au minimum visible que laisse ce corps en mouvement - quelques trainées de couleurs ou de lumières secouées dans la pénombre de cet espace délabré, l’assise d’un trépied - se devine non seulement la présence fragile du photographe mais aussi la distance qu’elle instaure entre ce que l’on voit et ce que l’on croit voir. Si les étoffes (robe, foulard ou manteau) en trainées spectrales miment des volutes de fumées ou le battement frénétique d’ailes, elles évoquent dans leur fluidité les traces d’un geste pictural. Ce qui se défait de la figure la dessine cependant où on ne l’attend pas." P.A.